Publié le 1 mars 2019
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Etude présentée aux 13èmes JRA-JRFG
L'essentiel
La coccidiose est une maladie provoquée par le développement et la multiplication de parasites du genre Eimeria (coccidies) dans la muqueuse intestinale des volailles. L’ajout de molécules anticoccidiennes dans l’aliment permet de limiter l’infection et de diminuer les risques de coccidioses cliniques tout en maintenant les performances techniques des animaux. La vaccination des poussins au couvoir est une méthode alternative permettant également le contrôle de la coccidiose. Enfin, l’incorporation d’extraits végétaux dans l’aliment, actifs contre les coccidies, est une troisième solution. L’objectif de cet essai est de comparer les performances de poulets de chair recevant l’une de ces 3 solutions préventives de la coccidiose. 1 920 poulets de chair (Ross 308) d’un jour sont séparés en 3 groupes (8 parcs de 80 poulets par groupe). Les 3 groupes reçoivent le même programme alimentaire (démarrage 1-10 jours : EMA = 2 950 kcal/kg, 21 % PB – croissance 11-21 jours : EMA = 3 \PDF\2019JRA kcal/kg, 19 % PB – finition 22-35 jours : EMA = 3 \PDF\2019JRA kcal/kg, 17,5 % PB). Les poulets du groupe G1 sont supplémentés, dans l’aliment, avec l’association de deux anticoccidiens (narasin et nicarbazine, 50 g chacun / T d’aliment) sur les phases démarrage et croissance et avec un anticoccidien (narasin, 60 g / T d’aliment) sur la période de finition. Les poulets du groupe G2 sont vaccinés contre la coccidiose à J1 (5 souches vaccinales anticoccidiennes vivantes atténuées). Les poulets du groupe G3 reçoivent, sur toute la période d’élevage, un mélange d’extraits de plantes et d’huiles essentielles, incorporé à 0,25% dans l’aliment complet. Les animaux sont élevés sur litière paille, à une densité de 15 animaux / m². A chaque transition alimentaire, le poids moyen des animaux et la consommation d’aliment sont calculés par parc. Les résultats sont analysés par une ANOVA à 2 facteurs sans interaction (bloc complet aléatoire). Des scores lésionnels (Johnson et Reid, 1970) sont réalisés à 28 jours sur 2 poulets par parc. A 35 jours, aucune différence significative n’est obtenue entre les groupes pour le poids des animaux (G1 = 2 102 g, G2 = 2 065 g, G3 = 2 054 g) et l’indice de consommation (G1 = 1,604, G2 = 1,607, G3 = 1,619). Aucune lésion intestinale n’a été observée sur les poulets analysés. Ces résultats confortent ceux préalablement obtenus en station ou sur le terrain avec ces mêmes extraits végétaux. Ils montrent que la supplémentation à base d’extraits naturels végétaux dans l’aliment représentent des voies alternatives intéressantes pour le maintien des performances chez le poulet de chair.