Publié le 9 mars 2022
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Etude présentée aux 14èmes JRA-JRFG
L'essentiel
Histomonas meleagridis est le protozoaire responsable de l’histomonose. Cette maladie se traduit par des lésions d’inflammations des caecums et des foies chez les volailles. Depuis le retrait des spécialités telles que le dimétridazole en 2002 et le nifursol en 2003, les plantes font l’objet de recherche pour limiter son développement. La présente étude vise à mesurer l’efficacité de 7 extraits végétaux (EV) riches en actifs non volatils sur H. meleagridis en comparaison à un noyau d’huiles essentielles (HE) actuellement sur le marché (ProtoPhyt). Les EV ont été présélectionnés suite à une expérimentation in vitro sur le protozoaire Trypanosoma brucei gambiense. Les EV et HE ont d’abord été testés à 0,2 %, puis à 0,1% ; 0,05% ; 0,025% ou à 1,6% ; 0,8% ; 0,4% (105 H. meleagridis, incubation : 40°C) en comparaison du témoin négatif (eau distillée +1,5% lécithine de soja) et témoin positif (dimétridazole). Les cellules viables ont été comptées pour chaque échantillon à 24, 48 et 72h et la concentration minimale létale (CML) a été définie comme la concentration où aucune cellule vivante n’est observée après 24h. Un EV riche en sapogénine a présenté une CML plus faible que HE (0,025%). Une CML égale à celle de l’HE a été obtenue chez 2 EV (saponines ; lignanes). A la plus haute concentration testée (1,6%), 2 EV (limonoïdes ; tanins) n’ont pas montré de létalité mais une réduction significative supérieure à 90%. En complément, une susbtance (flavonoïdes) a permis 100% de létalité à une dilution inférieure à la CML entre 24 et 72h. Tous les actifs testés montrent une activité anti-Histomonas in vitro dans l’intervalle de concentration testé. Ces résultats doivent être adaptés à la concentration des plantes en phytoactifs. Mots clés : histomonose, dindes, phytoactifs, huile essentielle