Publié le 1 mars 2017

Téléchargements

Télécharger l'article

L'essentiel

Depuis novembre 2015, 81 foyers d’infection à influenzavirus aviaires hautement pathogènes (IAHP) de sous-type H5 ont été détectés en élevages de volailles (en majorité des palmipèdes domestiques) dans le Sud-Ouest de la France : des virus du sous-type H5N9 ont été le plus fréquemment identifiés. Une étude expérimentale de la réceptivité et de la sensibilité du canard de Barbarie à ces nouvelles souches a été entreprise afin de mieux comprendre la dynamique de l’infection, son tropisme et la cinétique d’induction des anticorps post-infectieux. Un groupe de 6 canards de Barbarie exempts d’organismes pathogènes spécifiés (EOPS) a été infecté par voie oculaire avec le virus IAHP H5N9 A/duck/France/150236b/2015, et un second groupe de 12 sujets contacts naïfs a été introduit 24 heures plus tard. L’excrétion et la cinétique de transmission du virus ont été suivies par RT-PCR temps réel à partir d’écouvillons oropharyngés et cloacaux individuels. Tous les canards inclus dans l’étude ont été excréteurs dans les 24 heures suivant l’infection expérimentale ou la mise en contact, sans signe clinique majeur durant toute la durée de l’étude (20 jours). Cette excrétion a persisté de façon continue pendant 6 à 9 jours par voie oropharyngée et pendant 7 à 13 jours par voie intestinale. La séroconversion de la totalité des sujets a pu être démontré par ELISA NP à partir de 7 jours après l’inoculation, et à partir de 14 jours après l’inoculation chez la majorité des sujets, par ELISA H5 et par la technique d’inhibition de l’hémagglutination vis-à-vis de l’antigène homologue au virus d’épreuve. Ces résultats d’analyses sérologiques et virologiques sont similaires aux données précédemment obtenues lors d’infections expérimentales du canard de Barbarie EOPS par des virus IA H5 faiblement pathogènes.