Publié le 22 mars 2023

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Étude présentée aux 19èmes JRC

L'essentiel

Cette étude est basée sur l’hypothèse selon laquelle la qualité du lait ingéré durant la période critique qu’est la période colostrale, notamment au niveau de la fraction protéique, aurait un effet sur la viabilité des lapereaux. Des échantillons de lait collectés sur les animaux de la population blanche algérienne PB (n = 30) à deux stades de lactation, à la mise bas (L1) et au 10ème jour de lactation (L10) ont été collectés en vue d’une analyse fine de la fraction protéique. Ces échantillons ont été analysés par chromatographie en phase liquide couplée à un spectromètre de masse (LC-MS). Sur le plan quantitatif, les caséines αs1 et β sont majoritaires (50% des caséines totales à elles deux). La caséine αs2-like est trois à quatre fois plus abondante (13,5%) que les caséines αs2 et κ (respectivement 4 et 2,7 % en moyenne). Parmi les protéines sériques, la whey acidic protein (WAP) est majoritaire (14,5%) et la lactoferrine est abondamment représentée (10%). Sur le plan qualitatif, trois variants de masses différentes ont été mis en évidence pour la caséine αs2 (Var Nat, Var B et C) et deux pour la caséine αs1 (Var Nat et Var B). La quantité relative des variants (B + C) de la caséine s2 est toujours supérieure à celle du Variant Naturel (Var Nat) aux différents stades de lactation et principalement au stade L1 et sont associés à de forts taux de mortalité, ils sont donc considérés délétères. Il en est de même pour le variant B de la caséine 1. Cette étude révèle des effets significatifs de l'origine génétique du lait sur la viabilité des lapereaux, en particulier la présence de nouveaux variants génétiques des caséines αs1 et αs2 et ce, dès la période colostrale.