Publié le 1 mars 2017

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L'essentiel

Les poulets sélectionnés pour leurs performances de croissance sont sensibles aux variations de température. Le traitement d’acclimatation embryonnaire à la chaleur permet de rendre les animaux plus tolérants à la chaleur à l’âge d’abattage (J35). Ce traitement consiste à augmenter de façon cyclique la température d’incubation des œufs entre les jours E7 et E16 de l’embryogenèse. Il modifie la physiologie, le métabolisme et l’expression des gènes à long terme. L’altération de l’environnement précoce peut avoir un impact à long terme sur l’expression des gènes notamment par le biais de modifications épigénétiques. Les modifications d’expression de gènes observées chez les poulets à J35 pourraient être dues à une altération de l’épigénome induite par le traitement lors de l’embryogenèse et persistant au cours du développement. Nous étudions deux modifications post-traductionnelles des histones, la triméthylation de la lysine 27 sur l’histone H3 (H3K27me3) décrite comme ayant un rôle dans la mémoire épigénétique sous l’influence de l’environnement et la triméthylation de la lysine 4 sur l’histone H3 (H3K4me3) associée à des gènes transcriptionnellement actifs. Afin de caractériser ces marques nous avons mis au point la technique d’immuno-précipitation de la chromatine (ChIP) pour l’hypothalamus, centre de la thermorégulation. Le ChIP a été suivi d’un séquençage haut débit afin de déterminer sans a priori les régions différentiellement enrichies en ces deux marques entre les individus témoins et acclimatés. Les premiers résultats issus du séquençage sur l’hypothalamus seront présentés.