Publié le 1 mars 2015
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La sélection génétique des espèces avicoles a permis lors des dernières décennies un progrès important des performances. Cependant, si ces progrès n’ont pas encore atteint un plateau, ils sont associés à une augmentation de la prévalence de certains défauts. Ce constat, ainsi que les évolutions des demandes sociétales, font qu’il est nécessaire de repenser la sélection génétique en y intégrant de nouvelles méthodologies de sélection et de nouveaux caractères. En effet, certaines ruptures technologiques permettent d’envisager de nouvelles méthodes de sélection, en utilisant notamment l’information génomique pour estimer la valeur génétique des animaux (on parle alors de sélection génomique). Cette approche permet de réaliser une sélection précoce ainsi que sur des caractères difficiles à mesurer à large échelle ou directement sur l’animal, avec a priori une meilleure estimation des valeurs génétiques des individus. L’autre domaine qui évolue fortement avec l’apport des nouvelles technologies est le phénotypage, avec la possibilité de faire des mesures haut débit et individuelles et l’utilisation de technologies de pointe (imagerie médicale, mesures infrarouge…) pour préciser les mesures ou même étudier de nouveaux caractères. De même, l’étude le rôle du microbiote intestinal et les effets épigénétiques émergent comme de nouveaux paramètres devant être pris en compte en sélection. Ces nouvelles méthodologies et nouveaux phénotypes doivent désormais être intégrés pour que la sélection génétique puisse répondre aux nouveaux enjeux, notamment une plus grande robustesse des animaux et une prise en compte accrue de l’interaction entre la génétique et l’environnement