Publié le 1 sept. 2020

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""Le contexte des marchés avicoles reste propice à une concentration du secteur""

L'essentiel

Le maillon sélection accouvage français est présent sur l’ensemble des espèces avicoles et jouit d’une très bonne réputation à l’international. Toutefois, les deux crises influenza aviaire de 2015 2017 ont affecté lourdement les entreprises du secteur avec une perte de débouchés au niveau français mais aussi à l’export avec l’imposition de restrictions commerciales. Ainsi, le chiffre d’affaires s’est replié de 8 % entre 2015 et 2019. Ce contexte de crise a engendré des restructurations, vers une plus grande concentration des acteurs. Le présent article dresse un état des lieux de la filière et des perspectives au moyen d’une analyse bibliographique et statistique complétée par des enquêtes auprès des professionnels du secteur. Si le nombre de couvoirs est en repli depuis 2006 pour l’ensemble des espèces, le secteur reste fortement diversifié avec 116 couvoirs répartis dans toute la France et produisant l’ensemble des espèces avicoles. Les enquêtes révèlent que la largeur de gamme, le savoir faire technique et la répartition géographique sont perçus comme des atouts majeurs par les opérateurs du secteur. À contrario, la capacité financière pour assurer la modernisation des outils, les coûts de production trop élevés et la compétitivité de la filière française à l’aval sont les principales fragilités relevées. Si les investissements en biosécurité ont largement été faits ou sont en cours dans la filière, les nouvelles attentes autour du bien être animal devraient constituer le prochain enjeu à horizon cinq ans pour les sélectionneurs et les accouveurs, notamment autour du développement des souches à croissance lente en chair et autour des alternatives à l’élimination des poussins mâles en ponte.