Publié le 1 avr. 2007

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L'essentiel

La filière avicole française connaît une crise structurelle depuis la fin des années 1990, aggravée par la médiatisation de l’épizootie d’Influenza aviaire à partir d’octobre2005 et les embargos qui ont suivi. Le maillon accouvage, situé en amont de la filière entre la sélection et l’élevage des produits terminaux et fortement tourné vers l’export, en a subi durement les conséquences. Dans ce contexte, le Syndicat National des Accouveurs (SNA) a souhaité que l’ITAVI effectue un état des lieux et une analyse prospective du secteur de l’accouvage en France afin de caractériser ce secteur relativement mal connu et en forte évolution, et de réfléchir à ses enjeux et perspectives d’avenir. Malgré les restructurations importantes des dernières années, l’accouvage français conserve une forte hétérogénéité; on recense en 2005 sur le territoire national91entreprises d’accouvage et environ 150 couvoirs, pour un parc de bâtiments de volailles futures reproductrices et reproductrices de 3,3millions de m2.D’après les estimations réalisées à partir de l’enquête, il représente près de550millions d’euros de chiffre d’affaires et environ 4600 salariés. Différents types d’entreprises ont été caractérisés. Les perspectives apparaissent plus favorables pour les entreprises familiales indépendantes ou filiales d’un sélectionneur (en canard et Gallus ponte), tandis qu’on assiste actuellement à un désengagement de l’aval (notamment en gallus chair). Le mouvement de concentration déjà engagé devrait se poursuivre et permettre une revalorisation des marges, une modernisation des entreprises et le maintien de leur compétitivité. Si la spécialisation des couvoirs semble incontournable pour des raisons de qualité sanitaire et d’efficacité technique, la diversification des productions par la création de groupes multi-espèces et celle des bassins de production deviennent également des enjeux primordiaux pour faire face aux risques sanitaires et économiques.