Publié le 21 mars 2024
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Etude présentée aux 15èmes JRA-JRFG 2024
L'essentiel
La coccidiose est l’une des pathologies digestives majeures en poulet de chair, et son impact en termes de durabilité est notable, avec un coût moyen évalué à 0,187 €/poulet. Le contrôle parasitaire des lots est nécessaire pour connaitre la situation épidémiologique et détecter les formes subcliniques, et ainsi suivre l’efficacité des stratégies de lutte.
Entre 2018 et 2022, 13028 lots de 5 poulets conventionnels entre 20 et 30 jours d’âge ont été autopsiés selon un protocole standardisé HTS (Health Tracking System) incluant la notation des indices lésionnels (IL) coccidiens d’après le référentiel de Reid & Johnson. Il a été choisi de séparer les poulets « standards » abattus jusqu’à 42 jours et les poulets « lourds » après 42 jours.
En 2022, l’IL moyen pour E. acervulina était de 0.94 pour les poulets lourds (+25% versus 2018, avec une augmentation constante chaque année) et de 0.65 pour les poulets standards (-11% versus 2018). Pour les deux types de production, le pic maximal se situe entre 21 et 22 jours, avec une phase de risque assez large entre 20 à 26 jours. Sur les 2 dernières années, les IL les plus élevés sont observés sur la période automne-hiver. Sur l’ensemble des données HTS, la prévalence de sujets présentant des IL ≥ 2 pouvant impacter les performances est de 26% en poulets lourds et 20.6% en poulets standards.
En 2022, l’IL moyen pour E. maxima était de 0.27 pour les poulets lourds (+50% versus 2018) et de 0.07 pour les poulets standards (+16% versus 2018). Elle est détectée sur toute la phase de 20 à 30 jours.
L’incidence d’E. tenella est plus faible avec en 2022 un IL moyen de 0.13 (-19% versus 2018) pour les poulets lourds et de 0.04 (-33% versus 2018) pour les poulets standards. Sa détection est plus marquée sur la phase 28-30 jours, mais possible plus précocement.
Le suivi HTS d’Elanco permet de mettre en évidence la prévalence de la coccidiose en France, qui reste notable sous sa forme subclinique. Eimeria acervulina est l’espèce prépondérante devant E. maxima puis E. tenella. La situation diffère selon le type de production et évolue depuis 5 ans, avec une aggravation des IL moyens en poulet lourd et une saisonnalité plus marquée sur les 2 dernières années. Ce monitoring est important pour adapter les programmes de lutte.