Estimation des parametres genetiques dans un schema ou les pedigrees sont connus a posteriori :

La qualité des paramètres génétiques estimés dépend du nombre de familles mesurées et de leur taille dans la population étudiée. Classiquement, dans les populations avicoles, ces éléments sont pris en compte lors de l’éclosion afin de disposer d’un échantillon aussi représentatif que possible. Si les pedigrees ne sont pas parfaitement connus lors de l’éclosion mais a posteriori avec des marqueurs moléculaires (cas d’une reproduction au sol, sans cages individuelles, en monte naturelle avec des parquets de x mâles et y femelles), il faut s’assurer du dimensionnement du dispositif pour obtenir des paramètres exploitables. C’est particulièrement vrai dans un contexte expérimental où la taille des populations est limitée à la fois par le budget et par le respect du principe des 3 R (réduction). La question se pose dans le cas d’espèces ne se reproduisant pas en cages (oies) mais plus généralement en prévision d’un éventuel abandon des cages individuelles en sélection. Nous avons simulé une population expérimentale d’oies fonctionnant selon ce principe en faisant varier la taille des lots de n=200 à n=1000 pour étudier les propriétés statistiques (biais et dispersion) des paramètres génétiques estimés, qu’il s’agisse de caractères mesurés sur les candidats à la sélection ou sur des collatéraux abattus. Nous avons aussi envisagé les conséquences d’erreurs dans la généalogie. En appliquant quelques règles non contraignantes pour équilibrer les origines familiales, nous obtenons des propriétés très similaires pour les paramètres génétiques obtenus avec un pedigree connu à l’éclosion ou a posteriori. Un taux d’erreur de 5% dans l’assignation des parentés n’entraine pas une nette dégradation de la propriété des paramètres génétiques. La taille des lots mis en place pour obtenir des paramètres exploitables devra cependant tenir compte du taux de succès de l’assignation à un couple parental unique. D’autres études seront nécessaires pour quantifier le gain génétique espéré dans de telles conditions.