Publié le 1 mars 2019
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Etude présentée aux 13èmes JRA-JRFG
L'essentiel
Remiot Paul1, Panaget Glenn1, Dr. Chataigner Eric2, Chevalier Denis1
1MG2MIX, Zone d’activité de la Basse Haye, 35220 Chateaubourg, France
2Chêne Vert Conseil, Zone Industrielle de Bellevue, 35220 Chateaubourg, France
p.remiot@mg2mix.fr
RESUME
Enterococcus cecorum est une bactérie responsable de troubles locomoteurs chez le poulet de chair à croissance rapide et qui peut provoquer des contre-performances zootechniques (mortalité, hétérogénéité et saisie à l’abattoir). Une enquête a été menée auprès de 50 élevages de poulets de chair en Bretagne et dans les départements limitrophes afin d’identifier les pratiques d’élevage qui représentent des facteurs de risque d’apparition de ces troubles locomoteurs. Ces 50 élevages ont été répartis en 2 groupes selon leur niveau de risque vis-à-vis d’E. cecorum : 26 ont présenté au moins un épisode clinique d’E. cecorum au cours de l’année 2017 (CecoRisk+) et 24 n’ont pas été exposés à cette problématique durant cette même période (CecoRisk-). Pour chaque bâtiment d’élevage enquêté, 3 visites ont été réalisées afin d’évaluer la qualité de décontamination (boites contact flore totale), les conditions de démarrage, et la gestion zootechnique du lot, respectivement avant paillage du bâtiment, 1 jour après la mise en place des animaux, et après 28 jours d’âge. Les données ont été analysées par le test du Chi² puis par une analyse des correspondances multiples pour les données qualitatives, et par le test de Wilcoxon pour les données quantitatives (au seuil de risque α<10%). L’analyse des boîtes contact révèle que le soubassement des bâtiments et les équipements d’abreuvement et d’alimentation ont obtenu de meilleures notes de propreté chez les éleveurs CecoRisk- que chez les éleveurs CecoRisk+ (p<0,1). Par ailleurs, un renouvellement d’air insuffisant au démarrage est un facteur associé aux éleveurs CecoRisk+ : les teneurs en CO2 mesurées lors de la deuxième visite chez ces éleveurs sont en effet supérieures à celles enregistrées chez les éleveurs CecoRisk- (3585ppm vs 2730ppm, p<0,1). La gestion du programme lumineux est également un facteur important dans la description du groupe d’éleveurs CecoRisk+ : le fait de réaliser quotidiennement moins de 6h de coupures lumineuses à 10 jours d’âge constitue une pratique aggravante (p<0,1).