Publié le 21 mars 2024
Téléchargements
Télécharger l'article
Etude présentée aux 15èmes JRA-JRFG 2024
L'essentiel
Contexte : Le pneumovirus est un virus partagé entre de nombreuses espèces avicoles. Le taux de prévalence est bien documenté en dinde avec une circulation estimée à 22 %. En poulet, le taux de circulation est moins documenté, en raison d’une part de l’expression clinique plus fruste, et d’autre part des résultats de séroconversions hétérogènes et parfois faiblement marquées.
Alors que les virus de la maladie de Gumboro et de la bronchite infectieuse sont classiquement investigués, le pneumovirus reste peu investigué en routine.
Objectifs : Déterminer le taux de séroconversion du pneumovirus sur des poulets issus majoritairement de production standard, dans des zones identifiées plus à risque de circulation pneumovirus (multi-espèces, densité, zone frontalière).
Résultats : 26 sites ont été recrutés sur 3 régions : Nord, Bretagne et Sud-Est.
Dix sérums ont été prélevés dans chaque élevage, le plus tard possible dans la phase de croissance. Les kit Biochek ou IDVET ont été utilisés.
Dans la région Nord, 3 sites sur 10 ont présenté au moins 1 sérum sur 10 au-dessus du seuil de positivité (kit Biochek). L’âge moyen au prélèvement était de 38 jours.
Dans la région Bretagne, 3 sites sur 6 ont présenté au moins 9 sérums sur 10 au-dessus du seuil de positivité (kit IDVET). L’âge moyen au prélèvement était de 44 jours.
Dans la région Sud-Est, 1 site sur 10 a présenté 5 sérums sur 10 proches du seuil de positivité (kit Biochek). L’âge moyen au prélèvement était de 47 jours.
Conclusions
Le pneumovirus est retrouvé circulant dans près d’un élevage sur trois dans les régions Nord et Bretagne. Aussi, le pneumovirus gagnerait à être intégré au triptyque différentiel viral avec la Gumboro et la bronchite infectieuse.
Du fait de l’âge précoce d’abattage en production de poulet standard, donc de prélèvement, l’interprétation des sérologies est délicate selon les seuils communément reconnus.
Un suivi PCR longitudinal sur ces sites présenterait un intérêt pour isoler les virus impliqués et compléter le diagnostic en les caractérisant.