Publié le 16 sept. 2024
La décarbonation exigée par la Stratégie Nationale Bas Carbone 2 est techniquement à la portée des ateliers de poules pondeuses français.

L'essentiel

Bien que l’aviculture soit un secteur faiblement émetteur (0.4 % des émissions nationales), il se doit de participer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur agricole. Pour ce dernier, l’objectif fixé est une décote importante des émissions de GES (- 46 % en 2050) et une meilleure contribution au stockage de carbone (l’équivalent de 30 % des émissions). L'étude évalue divers leviers de décarbonation, tout en examinant leur impact économique. Les résultats indiquent que les productions en code 2 et 3 disposent d’un fort potentiel de réduction (environ - 50 %). Des décotes plus faibles sont atteignables pour les codes 1 et 0 (- 14 à – 21 %). Pour ces systèmes, il y a un fort enjeu à faire valoir le stockage de carbone des parcours (entre - 7 et - 20 %). Toutefois, les quantités d’émissions de GES ainsi évitées resteront en absolu faibles (la base des émissions étant peu élevée), offrant des perspectives réduites de financement. Les techniques de réduction nécessitent d’investir entre 300 et plus de 5000 € pour éviter l’émission d’une seule tonne de CO2, là où le label « Bas Carbone » offre une rémunération de 35 €/ T-éqCO2.évitée. 

Repères

La SNBC-2 prévoit l'attribution de crédits carbone aux éleveurs ayant réduit leurs émissions de GES suite à la mise en place de techniques de réduction. Aujourd'hui dans le secteur de l'élevage, la tonne d'émissions de GES évitée est financée à hauteur de 35€.