Publié le 1 mars 2015
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Après l’éclosion, le transfert des poussins vers l’élevage s’opère dans des conditions parfois sub-optimales qui peuvent avoir des conséquences sur leur état de bien-être, de santé et sur leurs performances ultérieures. Pour analyser ces effets, nous avons étudié, pendant toute la période d’élevage, des poussins mis en élevage directement après l’éclosion (lot T) et des poussins qui ont vécu une mise en élevage retardée (MEE-R). Ces derniers ont été maintenus sans nourriture ni eau, dans des boîtes de transport sous agitation intermittente et température ambiante variable pendant 24h après l’éclosion. Les réponses des poussins nés précocement et tardivement dans l’éclosoir ont été distinguées pour prendre en compte une interaction potentielle avec le traitement. Les poussins du lot MEE-R ont eu une croissance très significativement réduite (6,5%), un foie plus petit au démarrage, un cœur plus gros et des muscles pectoraux plus petits à l’abattage comparés aux poussins du lot T. Leur indice de consommation a été significativement augmenté après un changement d’environnement (bâtiment et aliment, J12-J19), mais n’a pas eu d’impact sur leur comportement dans les tests de réactivité émotionnelle utilisés. La prévalence des troubles respiratoires, digestifs et locomoteurs n’était pas différente entre les lots T et MEE-R. Les titres en anticorps maternels vis-à-vis de la bronchite infectieuse ont diminué très fortement après l’éclosion et sont restés plus élevés dans le lot MEE-R comparé au lot T. La qualité des poussins reste un indicateur à intégrer dans les critères associés à la mortalité des animaux.