Publié le 21 mars 2024

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Etude présentée aux 15èmes JRA-JRFG 2024

L'essentiel

Un apport excessif en purines dans l’alimentation humaine augmente le risque d'hyperuricémie et de goutte, deux pathologies dont la prévalence augmente au niveau mondial. La viande de poulet est riche en purines, ce qui a motivé l’étude des effets d’un apport alimentaire réduit en purine (Low Purin = P) ou complété par l’incorporation d’inhibiteurs de leur métabolisme, comme les extraits végétaux de Sida acuta Burm.f. (SA). L’expérimentation a porté sur 480 poulets à croissance lente (poulet de Korat) élevés en sexes mélangés, répartis dans un plan complètement aléatoire avec un arrangement factoriel augmenté de 1+2x2 comprenant un contrôle (C = régime de base), deux niveaux de purine (P, -30%P et -45%P) et deux niveaux de SA (+0,3%SA et +0,6%SA). L’élevage a été divisé en 3 périodes, démarrage (0-21 j), croissance (22-42 j) et finition (43-63 j), avec évaluation de la croissance (BW, BWG, ADG), de la prise alimentaire (FI) et de l'indice de conversion alimentaire (FCR) à la fin de chaque période. À 63 jours, 6 poulets / groupe expérimental et par sexe ont été abattus et la qualité de la viande a été mesurée, ainsi que la composition nutritionnelle et les teneurs en purine. Les poulets -30%P présentent des performances de croissance similaires aux C, alors que les poulets -45% P présentent des valeurs de BW, BWG, ADG et FCR détériorées (P < 0.05 vs. C) dans les périodes de démarrage et de croissance. L’AUS est plus élevée pour -45%LP +0,6%SA. Les teneurs en hypoxanthine et en purine totale dans le muscle du filet (P < 0,05), sont les plus faibles pour -30%P +0,6%SA présente les teneurs en hypoxanthine et en purine totale les plus faibles (P < 0,05 vs C). La teneur en purine du muscle de poulets à croissance lente peut donc être réduite en diminuant l’apport en purine dans le régime jusqu’à 30 %, sans impact négatif sur les traits économiquement importants des poulets à croissance lente, au-delà elle peut avoir un impact négatif sur les performances de croissance. Des études en cours visent à déterminer les mécanismes contrôlant le dépôt de purine dans le muscle.