Publié le 1 mars 2019
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Etude présentée aux 13èmes JRA-JRFG
L'essentiel
Les besoins en choline (Vitamine B4) des animaux sont satisfaits par l’utilisation de chlorure de choline, molécule de synthèse dont l’utilisation peut s’avérer délicate dans les aliments et surtout les premix en particulier en raison de son hygroscopicité et réactivité. L’utilisation de mélanges de plantes comme substitut du chlorure de choline est courante en Amérique Latine et dans certaines régions d’Asie. L’objectif de l’essai est de valider cette substitution dans des conditions d’élevage en France par la mesure des performances de poulets de chair jusqu’à 35 jours. A cet effet, 820 poulets mâles Ross 308 (10 répétitions, 410 animaux par traitement) ont été répartis en un lot témoin (T1) avec chlorure de choline et un lot expérimental (T2) supplémenté avec le mélange végétal à raison de 1/5 de la dose du chlorure de choline. Des mesures de performances zootechniques et des mesures sur les foies des animaux ont été réalisées. Un traitement statistique par analyses de variance et test du Khi2 à l’aide du logiciel SAS a été appliqué. Les résultats ont montré des poids moyens à 35 jours similaires entre les deux groupes, 2 355g vs 2 344g respectivement pour T1 et T2. La consommation quotidienne moyenne d’aliments sur la période 0-35 jours n’a pas été significativement différente entre les deux traitements, 102,7 g/j/animal pour T1 vs 102 g/j/animal pour T2. Des indices de consommations moyens semblables de 1,54 ont été observés pour les deux traitements. Concernant les mesures hépatiques, un poids moyen de foie significativement inférieur a été observé pour le groupe T2 (51,3 g) par rapport au groupe T1 (55,4 g). Les performances de poulets supplémentés ont été similaires à celles du groupe témoin avec un avantage supérieur pour le mélange de plantes sur le fonctionnement hépatique. Ceci pouvant s’expliquer par la présence de phosphatidylcholine et surtout par l’activation de récepteurs, les PPARα, impliqués dans de nombreux métabolismes. Des essais en nutrigénomique ont récemment été réalisés et semblent confirmer ce mode d’action.