Publié le 9 mars 2022
Etude présentée aux 14èmes JRA-JRFG

L'essentiel

Le statut en vitamine D, qui dépend en partie de la forme distribuée (vitamine D3 ou 25-OH-D3), peut influencer le développement musculaire et la qualité de la viande de poulet. Notre objectif était d'évaluer l'impact d’une supplémentation par voie maternelle puis alimentaire en vitamine D3 ou 25-OH-D3, sur le statut vitaminique, la croissance et la qualité de la viande de poulet. Deux groupes de reproductrices ont été supplémentées avec de la vitamine D3 (3.200 UI) ou un mix 25-OH-D3 (69-µg)/D3 (440 UI) pendant 2 mois. Les poussins issus de ces deux groupes ont reçu dès l’éclosion soit 5.000 UI de vitamine D3 soit 69-µg 25-OH-D3 + 2.240 UI de vitamine D3. Quatre groupes expérimentaux ont donc été élevés de l’éclosion à 42 jours. A l’éclosion les poussins issus des reproductrices 25-OH-D3 présentaient une [25-OH-D3] plasmatique trois fois plus faible que ceux issus des reproductrices D3. Ils répondaient toutefois mieux à la supplémentation alimentaire en 25-OH-D3 à 6 jours. Au cours de la croissance postnatale, la [25-OH-D3] plasmatique était deux à trois fois plus élevée chez les animaux supplémentés en 25-OH-D3. L’apport de 25-OH-D3 par voie maternelle améliorait la croissance des animaux jusqu’à 21 jours et limitait à 42 jours l’expression dans le muscle de 3 protéines (FN1, NCAM, MYH15) associées aux lésions observées en cas de défauts de White Striping et de Wooden Breast (nécrose, fibrose, régénération). De manière intéressante, les filets des animaux ayant reçu la forme 25-OH-D3 par voie maternelle et alimentaire présentaient un rendement technologique (saumurage-cuisson) supérieur de 2 points à celui des trois autres groupes. Cette étude indique que le statut en vitamine D des animaux est influencé par l’alimentation maternelle (via le jaune d’œuf) et postnatale et qu’il peut avoir des conséquences sur la croissance et la qualité de la viande de poulet.