Publié le 21 mars 2024
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Etude présentée aux 15èmes JRA-JRFG 2024
L'essentiel
La hausse des coûts de production et la recherche de durabilité ont orienté la génétique vers une meilleure persistance de la ponte. Ce critère étant antagoniste avec le poids d’œuf, il arrive que ce dernier ne progresse pas suffisamment. Il s’agit de savoir s’il est encore possible de l’augmenter une fois la phase de montée en ponte passée. Nous avons donc testé des leviers pour augmenter le poids d’œuf durant la phase de fin de ponte (3 niveaux protéiques : PB=16%, PB+=17%, PB2+=18%), tout en étudiant l’impact du niveau de phosphore disponible (Pd=0,29%, Pd-=0,22%) sur les performances et la qualité de coquille. 720 poules pondeuses Lohmann Brown Classic de 69 à 76 semaines d’âge ont été réparties suivant un plan factoriel complet comprenant 36 cages de 20 poules : 3 niveaux de PB x 2 niveaux de Pd x 6 répétitions. Une interaction (p<0,05) a été observée entre phosphore et protéine uniquement sur le poids d’œuf. L’indice de consommation et les taux d’œufs fêlés ne sont pas influencés par les traitements. L’augmentation du taux de protéine entraine un accroissement des quantités ingérées par jour (p<0,05 ; PB : 117,6g vs PB+ : 118,4g et PB2+ : 118,7g). Cette hausse de l’ingéré protéique permet une hausse de la masse d’œuf produite par poule et par jour, significative pour le lot PB2+ comparé au lot PB (p<0,05 ; PB : 53,4g vs PB2+ : 54,7g). Le taux d’œufs sales est dégradé de 1 point avec PB2+ (p<0,05 ; PB : 1,4% vs PB2+ : 2,4%). Concernant le phosphore, la baisse du niveau de phosphore disponible de l’aliment entraine une réduction de la consommation journalière (p<0,05 ; P : 118,6g vs P- : 117,9g) ce qui engendre une baisse de la masse d’œuf produite par poule et par jour (p<0,05 ; P : 54,4g vs P- : 56,3g). Ces résultats montrent que l’investissement en protéine en fin de ponte, permet une hausse de la masse d’œuf produite, en lien avec une hausse de la ponte, mais n’influe pas sur le poids d’œuf (à niveau Pd constant) et pénalise le taux d’œufs déclassés. De plus, un niveau bas de phosphore défavorise les performances et n’est donc pas à envisager sur une longue période.