Publié le 22 mars 2023

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Étude présentée aux 19èmes JRC

L'essentiel

Trois essais regroupant 2 246 lapins sevrés ont été réalisés pour étudier les effets de l’incorporation de chlorure de sodium à des taux très supérieurs (1 et 1,5 %) à ceux recommandés en alimentation cunicole (0,5 %) sur la viabilité post-sevrage, la croissance et la consommation des animaux ainsi que sur les qualités organoleptiques de leur viande. L’un des buts était de rechercher si un fort taux de chlorure de sodium alimentaire pouvait contribuer à diminuer l'incidence de l’EEL (Entéropathie Epizootique du Lapin) via une réduction de la consommation d'aliment. Un taux élevé de chlorure de sodium permet un fort abaissement de la mortalité dans les essais 1 et 2 pour les lapins rationnés (-50 %) et pour ceux alimentés à volonté (- 46 %). Mais, les résultats sont inversés dans l’essai 3 avec une mortalité supérieure pour les lapins recevant un aliment avec des taux élevés de chlorure de sodium (+ 44 % pour les lapins rationnés ; + 9 % pour ceux alimentés à volonté). Les paramètres de production autres que la mortalité (croissance, consommation, indice de consommation) sont globalement peu affectés par des taux élevés de chlorure de sodium dans l’aliment. Aucun n’effet n’est constaté au niveau caractéristiques de la qualité hédonique de la viande. Globalement, une forte élévation des taux de chlorure de sodium de l’aliment (1,5 %) par rapport aux niveaux habituels (0,4 – 0,5 %) est bien tolérée par le lapin. La non répétabilité des résultats entre les essais nécessite des études supplémentaires avant d’envisager l’utilisation de cette technique dans une stratégie de maitrise de l'EEL.