Effet de solutions alternatives a un anticoccidien sur les performances du poulet standard lors d’un challenge coccidiose : etude de la croissance, des marqueurs de la coccidiose et de la capacite de recuperation

Dans le cadre de l’évolution des pratiques d’élevage visant à favoriser l’utilisation de substances naturelles, cette étude a pour but d’évaluer 3 solutions alternatives au Narasin® dans la gestion des conséquences de la coccidiose en poulets de chair. 3048 poussins ROSS 308 ont été assignés à 5 traitements alimentaires de J7 à J33: aucun additif pour les régimes Témoin non inoculé (TNI) et Témoin inoculé (TI), 60 g/t de Narasin® (Na), 1 kg/t d’acides organiques et extraits de plantes micro encapsulés (AOm+EPm), 500 g/t d’extraits de plantes (EP) et 1 kg/t de tanins de châtaigniers (TC). A l’exception des oiseaux du TNI, tous ont été infestés par 75 000 oocystes d’Eimeria acervulina et 7 500 oocystes d’E.tenella à J10, via l’eau de boisson. Les données zootechniques ont été relevées par phase alimentaire (à J6 ; 20 et 33) et le comptage de l’excrétion d’oocystes et les notations des lésions intestinales et caecales ont été réalisées après l’infestation (respectivement à J9 ; J16 ; J24 et J30 et à J18 et J32). Le taux de récupération du GMQ a été calculé : (TNI – Traitment) / (TNI-TI). Les mesures statistiques ont été analysées avec le logiciel R® par une ANOVA et traitées au seuil de risque α < 5%. Durant la phase prépatente (de J10 à J16), on observe une dégradation des performances avec +3,3% d’indice de consommation (IC) dû au challenge coccidien. Durant la période post-infection (de J20 à J33), la solution AOm+EPm a permis la récupération totale de l’IC et partielle du GMQ (p<0.05). La solution AOm+EPm présentait les scores lésionnels les plus faibles durant l’infestation face aux autres solutions alternatives (p<0.05). L’excrétion d’oocystes avec la solution AOm+EPm a diminué sur le long terme, favorisant la récupération. Ces résultats montrent que la solution AOm+EPm peut être envisagée dans la réduction de l’utilisation des anticoccidiens, en limitant l’impact négatif des protozoaires sur les performances du poulet de chair.