Effet de la source protéique de l'aliment sur la digestibilité du blé, du triticale et du maïs chez le poulet de chair à trois âges et chez le coq adulte

L’objectif de notre étude était d’évaluer l’effet de la source protéique de l’aliment (tourteau de soja vs. tourteau de colza) sur la digestibilité de l’énergie (CUD E) de trois céréales (blé, triticale, maïs) chez le poulet de chair âgé de 17, 24 ou 31 jours et chez le coq adulte. Chez le poulet, la digestibilité apparente de l’azote (CUDa N) et celle de l’amidon (CUD amidon) ont été évaluées (bilans digestifs sans mise à jeun) et les indices de consommation (IC) calculés de 10 à 31 jours. La céréale à étudier, était mélangée dans un aliment dont la source protéique majoritaire était du tourteau de soja ou du tourteau de colza. La digestibilité des nutriments des céréales a été calculée par différence. Chez le coq, la valeur énergétique des céréales est indépendante de la source protéique de l’aliment. Chez le poulet à J17, seul le CUD amidon du régime à base de triticale est dégradé de 2,8 % (P<0,05) en présence de tourteau de colza. A J24, le CUD E, le CUD amidon et le CUDa N du blé, du triticale et du maïs sont significativement plus faibles (P<0,001) lorsque ces céréales sont incorporées dans des aliments à base de tourteau de colza (respectivement -9,4, -7,3 et -3,8 % pour le CUD E, -6,4, -4,6, -2,1 % pour le CUD amidon et -8,6, -7,7, -14,7 % pour le CUDa N). A J31, le CUD E et le CUD amidon du blé, du triticale et du maïs sont significativement dégradés (P<0,001) en présence de tourteau de colza (respectivement -10,9, -3,3 et -2,8 % pour le CUD E et -10,0, -2,9 et -2,1 % pour le CUD amidon). Chez le poulet, les IC de 10 à 31 jours sont significativement dégradés (P<0,001) avec les aliments à base de tourteau de colza, indépendamment de la céréale incorporée. En conclusion, chez le poulet en croissance, les nutriments des céréales sont digérés différemment selon la source protéique de l’aliment et de manière plus ou moins importante selon l’âge des poulets et la céréale concernée. Chez le coq, aucun effet de la source protéique sur la valeur énergétique des céréales n’est observé, ce qui interroge sur le choix de ce modèle.