Publié le 1 mars 2015
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L’objectif de cette étude était d’augmenter la teneur en acides gras (AG) n-3 des œufs sans altérer leurs propriétés sensorielles et/ou technologiques ni les performances de ponte des poules. Des poules pondeuses de souche 477 ont été réparties en 5 lots correspondant à 5 types d’aliment pour le début de la période de ponte: témoin (T), contenant des graines de lin extrudées riches en fibres (GLE), des graines de lin extrudées à faible teneur en fibres (GLDP), des microalgues (MA) ou une association de 75% GLDP et 25% MA (GLDP+MA). L’enrichissement en AG n-3 du régime alimentaire n’a pas eu d’effet sur les performances de ponte, le poids vif des poules et la viscosité du blanc d’œuf. Les poules nourries avec l’aliment contenant des microalgues ont produit des œufs dont le jaune était plus rouge et plus foncé suggérant la présence de pigments rouges dans la préparation de microalgues. Néanmoins, la faible différence de coloration avec les autres lots n’est en principe pas perceptible par l’œil humain. La mesure avec l’échelle DSM de la coloration du jaune d’œuf par les jurés d’analyse sensorielle n’a effectivement pas mis en évidence d’effet de l’aliment sur ce paramètre. La teneur en lipides des œufs n’est pas affectée non plus par le traitement alimentaire. Les œufs des poules alimentées avec les régimes contenant des graines de lin et/ou des microalgues sont bien enrichis en AG n-3 (teneur X 2,5 à 2,9 par rapport au témoin, P < 0,001). Avec les graines de lin, c’est essentiellement la teneur en acide linolénique qui est accrue (X 3,0 à 3,4 par rapport au témoin, P < 0,001) et avec les microalgues, c’est surtout la teneur en AG n-3 à longues chaînes qui est augmentée (X 4,1 par rapport au témoin, P < 0,001). La source alimentaire en lipides n’a pas eu d’effet sur la qualité sensorielle des œufs cuits à la coque à l’exception du critère « flaveur anormale » dont la note est plus élevée pour le lot MA avec un qualificatif de flaveur de poisson.