Publié le 1 mars 2019

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Etude présentée aux 13èmes JRA-JRFG

L'essentiel

Produit de luxe en Côte d’Ivoire, le poulet de chair y est nourri selon un modèle basé essentiellement sur l’association du maïs produit localement et des concentrés protéiques importés. Dans le but d’étudier l’impact de cet aliment sur les paramètres biochimiques du sang, sur la teneur en cholestérol et le profil en acides gras des cuisses, 60 poulets de chair de la souche Cobb 500, âgés de 15 jours, ont été réparties en six lots. Ils ont reçu durant 15 jours d’adaptation, un régime contrôle (RC) constitué à 100% d’un aliment commercial de poulet de chair. Puis, durant 15 jours supplémentaires, ils ont reçu RC, ou un régime constitué de 96% de RC, 1% de son de blé et 3% de graines brutes de Euphorbia heterophylla (RE3), ou un régime constitué de 96% de RC et de 4% du complément alimentaire commercial extrudé « Tradi-Méga » à base de graines de lin (Linum usitatissimum) et de son de blé (RL4). La comparaison des moyennes a été effectuée grâce au test de Student-Newman-Keuls au seuil de signification de 5%. La teneur en cholestérol total des cuisses des poulets nourris avec RC était de 137 mg/100 g. Les teneurs du cholestérol total et du cholestérol LDL plasmatiques étaient significativement supérieures de 15% et 28% chez les volailles soumis à RC (P<0,05). L’ingestion des régimes supplémentés en acides gras polyinsaturés (AGPI) oméga 3 (RE3 et RL4) ont induit une baisse significative de 30% du cholestérol total des hauts de cuisses (P<0,05) et un enrichissement significatif de l’ensemble des AGPI oméga 3 respectivement de 22% et de 78% par rapport au régime RC (P<0,05). L’alimentation des poulets de chair dans les fermes ivoiriennes devrait être plus équilibrée en AGPI oméga 3 afin que cette importante source de protéine animale ne constitue pas un facteur de risque supplémentaire de maladies cardiovasculaires.