Publié le 1 mars 2017

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L'essentiel

Les mycoplasmoses aviaires dues à Mycoplasma gallisepticum (MG) ou Mycoplasma synoviae (MS) sont à l’origine de pertes économiques importantes dans les élevages de poules. L’agglutination rapide sur lame (ARL) est couramment utilisée pour détecter ces infections dans les élevages. Une étude réalisée dans un élevage de poules pondeuses infecté par MS a cependant mis en évidence une différence significative entre le nombre de poules positives vis-à-vis de MS par culture ou PCR (80 à 100 %) et par la technique ARL (0 à 7 %). Des prises de sang ont été réalisés dans d’autres élevages de poules afin de comparer différentes techniques sérologiques : l’ELISA, la technique ARL classique utilisée par les laboratoires d’analyse (dilution au 1/5 et décomplémentation des seuls sérums qui s’avèrent positifs lorsque non dilués), et une technique ARL modifiée (dilution au 1/5 et décomplémentation systématique de tous les sérums). La comparaison des résultats obtenus avec ces trois techniques a mis en évidence des différences très significatives entre la technique ARL classique et la technique ARL modifiée ou l’ELISA : alors que 67 à 100 % des poules étaient positives avec ces deux dernières techniques, de très fortes variations ont été observées avec la technique ARL classique, avec 3 à 97% de poules positives. Ces différences ont également été observées dans plusieurs lots de poules pondeuses infectées par MG, avec 20 à 37 % de poules positives avec la technique ARL classique, et 77 à 100 % de poules positives avec la technique ARL modifiée ou l’ELISA. Les différences observées entre les techniques ARL classique et modifiée suggèrent un effet « prozone », caractérisé par un excès d’anticorps, qui empêche l’observation d’une réaction d’agglutination normale : la réaction d’agglutination peut se produire après dilution du sérum. Ces différents travaux montrent l’importance des techniques de diagnostic utilisées pour dépister les infections par MG et MS chez les poules pondeuses, l’utilisation de la technique ARL classique pouvant conduire à une sous-estimation du pourcentage de poules infectées, voire à la non détection d’un lot infecté.