Publié le 1 mars 2017

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L'essentiel

Le diagnostic du botulisme aviaire est réalisé sur la base des symptômes cliniques qui sont évocateurs mais non caractéristiques et nécessite une confirmation en laboratoire pour identifier le type toxinique impliqué. Pour cela, deux approches sont possibles : la démonstration de la présence de la toxine botulique ou la démonstration de la présence du pathogène capable de produire la toxine botulique. Cette dernière approche a été retenue et une étude a été mise en place afin 1) d’identifier les prélèvements les plus pertinents à analyser pour confirmer le botulisme en laboratoire et 2) d’optimiser les paramètres de l’analyse. Le développement et la validation de la méthode ont été réalisés selon les recommandations de la norme NF U 47-600. Pour 63 suspicions de botulisme aviaire, les foies, rates, écouvillons cloacaux et contenus intestinaux ont été prélevés sur des animaux suspects et ont été analysés par PCR temps réel après enrichissement en conditions anaérobies. Suite à la sélection de l’organe à prélever lors de la première partie de l’étude, les étapes allant des conditions de conservation du prélèvement jusqu’à l’extraction d’ADN ont été optimisées à partir de matrices d’origine aviaire naturellement et artificiellement contaminés. Cette étude montre que l’analyse des foies prélevés sur 4 animaux suspects permet d’obtenir le taux de confirmation le plus élevé (97%). Les prélèvements de foie peuvent être conservés 24h à 5°C avant mise en analyse ou à une température inférieure à -18°C s’ils doivent être conservés plus longtemps. La prise d’essai optimal est l’organe entier. La température optimale d’enrichissement est 37°C de préférence en enceinte anaérobie. L’analyse de 73 suspicions en appliquant cette méthode montre une spécificité de 100 % et une sensibilité de 95.35% en comparaison avec d’autres méthodes PCR.