Publié le 1 mars 2017

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L'essentiel

L’analyse de données d’inspection post mortem des carcasses apporte un intérêt pour appréhender la situation sanitaire de la production (sécurité des viandes, santé et bien-être animal), suivre les principaux facteurs de variation et identifier des risques sanitaires émergents, des impacts techniques ou structurels. Néanmoins, les rares études à ce sujet sont difficilement comparables : variabilité des échantillons, de la méthode de calcul des retraits, de la dénomination des motifs, de la conduite tenue, des facteurs de variation contradictoires. Une méthode harmonisée a été mise en place pour enregistrer les données de retrait, sur une année dans 8 abattoirs agréés représentatifs des différents types de production et tonnages. Les taux des retraits totaux et partiels, la prévalence des motifs des retraits par espèce ont été calculés. Les facteurs de variation des taux et des motifs ont été étudiés (analyse univariée puis bi-variée, modèle de quasi-poisson). Sur un total de 18 000 lots, comprenant les espèces poulet, dinde, canard maigre et pintade, les taux moyens des retraits totaux sont respectivement de 1,04 %, 1,85 %, 1,23 % et 1,20 %. Les facteurs de variation identifiés sont : le sexe, la saison et l’abattoir, ce dernier semblant masquer les effets de la taille du lot et du type de production. Le premier motif des retraits rapporté varie selon les espèces, les plus fréquents étant la cachexie, la congestion généralisée et les anomalies de conformation. Une base de données similaire au niveau national s’avèrerait utile tant pour les scientifiques que pour les professionnels comme outil d’évaluation des impacts sanitaires, techniques et structurels sur la qualité et la sécurité des carcasses, la santé et le bien-être des animaux.