Publié le 1 mars 2019
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Etude présentée aux 13èmes JRA-JRFG
L'essentiel
Les filières avicoles cherchent à s’affranchir de l’importation de tourteau de soja par l’usage de matières premières alternatives locales comme les graines de féverole. Celles-ci pourraient constituer une solution intéressante étant donné leur composition mais restent néanmoins pourvues de facteurs antinutritionnels. Des leviers aux niveaux végétal et technologique existent et, pourraient permettre d’optimiser la valorisation de ces graines. Pour cet objectif, nous avons déterminé la digestibilité d’un mélange constitué de féveroles (90%) sélectionnées et traitées spécifiquement sur un support soja ou lin (10%) pour ensuite en évaluer les impacts zootechniques, environnementaux et économiques dans les productions de poulets et de pondeuses. Une meilleure digestibilité de l’EMAn (+21%, +18%) et de l’azote (+11%, +10%) chez le poulet et le coq, respectivement, par rapport à la féverole de référence ont été observées. Les performances des poulets (IC : 1,92 dans les deux lots) et des pondeuses (poids œuf journalier : 62,0 vs. 61,0 g/j) sont identiques entre le lot expérimental et le lot témoin, respectivement. L’impact environnemental est favorable notamment sur le changement climatique (-41%, -30%), mais est défavorable sur l’occupation des terres (+13%, +8%). Enfin, l’impact économique est quant à lui négligeable puisqu’il représente un surcout pour la consommation moyenne française de 1,05 €/hab/an pour la consommation d’œuf et une économie de 0,19 € pour celle de poulet. Il apparait donc possible de limiter de manière durable l’apport de tourteau de soja par l’incorporation de féverole dans l’alimentation des volailles.