Publié le 21 mars 2024
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Etude présentée aux 15èmes JRA-JRFG 2024
L'essentiel
Depuis 2016, la France a subi de multiples épizooties dues à des virus influenza aviaire hautement pathogènes (IAHP) H5N8 et H5N1 clade 2.3.4.4b. Ces épizooties ont eu des répercussions économiques et sociales dramatiques, notamment dans le Sud-Ouest, la première région touchée historiquement, mais aussi plus récemment dans le Grand Ouest. Ces deux régions se caractérisent notamment par des densités d’élevages avicoles très élevées, qui expliquent au moins en partie qu’elles aient été particulièrement atteintes. Dans ce contexte, nous nous sommes intéressés à l’impact de la réduction de la densité d’élevage sur la circulation du virus, en particulier dans les zones les plus denses. De plus, la vaccination étant autorisée dans l’Union Européenne depuis 2023, et son utilisation programmée en France, nous nous sommes questionnés sur l’impact de cette mesure sur la transmission entre les élevages. A l’aide d’un modèle épidémiologique, nous avons étudié différents scénarios de réduction de la densité et différentes stratégies vaccinales sur la dynamique de transmission de l’influenza aviaire hautement pathogène entre élevages dans le Sud-Ouest. Ce modèle, développé dans une étude précédente, a été calibré et validé sur l’épizootie d’IAHP H5N8 de 2016-2017. Nous avons comparé les différentes mesures en étudiant la dynamique du nombre de reproduction effective au cours du temps (nombre attendu de fermes contaminées par ferme infectieuse) ainsi que la taille et la durée de l’épizootie, en comparaison avec le scénario de référence (dans lequel seules les mesures de gestion historique ont été appliquées, sans réduction de densité et sans vaccination). Les résultats ont permis de formuler des recommandations sur les stratégies les plus efficaces, permettant ainsi d’apporter une aide à la décision.