Publié le 1 déc. 2015

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L'essentiel

Depuis les années 2000, la filière française de la dinde connaît un déclin important, avec une baisse de production de près de 46 % entre 2000 et 2012. La filière doit faire face à plusieurs handicaps de compétitivité face à ses concurrents : coûts de main d’oeuvre supérieurs, marché peu standardisé, petites tailles de bâtiments et d’exploitations, fiscalité défavorable... Une revitalisation de la filière dinde française est donc nécessaire. C’est dans ce contexte que l’étude Néodinde a été mise en place en 2013. Cette étude visait à mettre à l’épreuve un système de production de dindes innovant, inspiré des pratiques nord-européennes, avec des bâtiments et des sites spécialisés par stade physiologique des animaux (démarrage et engraissement). Il s’agissait d’évaluer la durabilité économique, environnementale et sociale de ce schéma de production par rapport au système de production classique de la dinde en France. Des suivis ont été réalisés en 2013 et 2014, sur 14 lots pratiquant un système de production innovant, répartis dans 5 élevages, en Pays de la Loire et Bretagne. Les résultats de ces suivis ont été analysés à l’aide d’une grille d’évaluation multicritère créée à cet effet. Cette analyse a montré que le modèle innovant étudié permet des performances techniques proches des références mais qui pourraient être toutefois améliorées, une meilleure productivité de la main d’oeuvre du fait des économies d’échelle, une valorisation possible des bâtiments vieillissants, des émissions d’ammoniac diminuées, des économies de chauffage, ainsi que des éleveurs globalement satisfaits de la pratique de leurs schémas de production.