Publié le 1 mars 2015

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L'essentiel

Les lots de dindes peuvent être conduits de deux manières : soit les animaux sont démarrés et engraissés dans le même bâtiment, soit ils sont démarrés dans une poussinière puis transférés vers un bâtiment d’engraissement. Ce dernier mode d’élevage, qui existe déjà en France, se rencontre plus couramment dans d’autres pays européens. L’objectif de l’étude est d’extraire les résultats technico-économiques de l’enquête avicole des chambres d’agriculture du grand ouest, pour observer les pratiques et performances en 2013, d’élevages qui démarrent les dindonneaux dans des poussinières, avec ensuite un transfert dans un second bâtiment. Nous notons une forte variabilité dans la mise en œuvre de ce mode d’élevage, que ce soit au niveau des bâtiments utilisés que des techniques. Le système de production n’est pas toujours optimisé : certains éleveurs y ont parfois recours lorsqu’il n’est plus possible de démarrer des volailles dans un bâtiment du fait de son mauvais état énergétique. Ce mode d’élevage est un véritable défi technique pour trouver la bonne densité au démarrage et l’âge au transfert optimum. Nos résultats montrent qu’il faut éviter les densités au démarrage trop importantes (plus de 15,5 animaux / m²), et réaliser le transfert sur des dindonneaux âgés de quatre à cinq semaines d’élevage. Le démarrage des dindes en poussinière puis transfert montre un vrai intérêt pour limiter les consommations d’énergie, avec 20 à 25 % d’économie de gaz observée pour les éleveurs enquêtés. Si cette technique venait à se développer, il faudrait engager un véritable travail sur la conception de la poussinière, notamment sur sa bonne performance sur le plan thermique et veiller à l’application des fondamentaux, tels que la bonne accessibilité des points d’abreuvement et d’alimentation notamment.