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La cuniculture avec accès des lapins au pâturage, réalisée essentiellement sous certification « Agriculture Biologique » (AB) reste encore marginale en France (environ 50 cuniculteurs) et ne produit pas suffisamment pour répondre à la demande des consommateurs. Cette synthèse a pour objectif de faire le point sur le fonctionnement et les performances actuelles des systèmes cunicoles AB ou basés sur la pâturage. Le lapin étant un animal herbivore, la cuniculture AB privilégie le pâturage, et bien maîtrisée, elle peut rémunérer un demi SMIC avec 40 lapines reproductrices sur 4 ha (pâtures et cultures complémentaires). Pour les porteurs de projet, outre l'accès à la terre, la gestion de la prophylaxie et de l'alimentation sont deux contraintes fortes des systèmes cunicoles AB. Le nouveau règlement Européen, applicable depuis janvier 2022, préconise l'utilisation maximale du pâturage mais, de façon contradictoire, permet d'installer un troupeau de 40 lapines sur seulement 200 m² de prairie, et n'oblige pas à une rotation des parcs entre deux groupes d'animaux, ce qui élève le risque de parasitisme. Les récentes études ont quantifié l’ingestion d'herbe (30 à 80 g MS/jour/lapin) et la croissance du lapin au pâturage (15 à 25 g/jour). Le cycle productif d'un atelier cunicole AB est extensif avec une moyenne de 2,7 mise bas par lapine et par an (contre 6,7 en système hors sol). Une forte progression technique semble possible, particulièrement sur la gestion de la reproduction.