Publié le 1 mars 2017
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La sélection génomique utilise des informations sur les polymorphismes de l’ADN, notamment SNP, en complément des mesures de performances, afin de choisir les futurs reproducteurs parmi un ensemble de candidats à la sélection. Depuis 2013, une puce commerciale de génotypages à haute densité (600 000 marqueurs) de l’espèce poule a permis le développement de la sélection génomique dans les filières ponte et chair. Toutefois, les coûts de génotypages avec cette puce restent élevés pour une utilisation en routine sur un grand nombre de candidats à la sélection. Un des enjeux actuels de la sélection génomique est donc le développement de puces de génotypage de basse densité (dites puces LD) à plus faible coût. Il s’agit pour cela de sélectionner un panel de marqueurs SNP permettant une imputation (prédiction) des génotypes manquants sur puce haute densité (puce HD).
Dans cette optique, différentes études ont été menées afin de choisir la stratégie de génotypages basse densité la mieux adaptée à une lignée de poule pondeuse. Différentes densités de génotypages, plusieurs scenarii de populations et deux logiciels ont été testés. Les puces basse densité ont été construites selon deux stratégies : choix des SNP selon un clustering basé sur un seuil de déséquilibre de liaison ou choix de SNP à intervalles réguliers. Trois critères d’efficacité des imputations ont été comparés : taux d’erreur génotypique, taux d’erreur allélique et corrélation entre génotypes imputés et réels. Le taux d’erreur génotypique s’est révélé un critère plus discriminant que les autres. Le logiciel FImpute apparaît plus intéressant que le logiciel Beagle car c’est un meilleur compromis entre efficacité de l’imputation et temps de calcul. L’étude des différentes puces basse densité montre que les imputations sont meilleures lorsque la densité des SNP augmente, lorsque le seuil de DL augmente et lorsque des SNP avec une faible MAF (Fréquence Allélique Mineure) sont pris en compte. Les études de populations montrent que les imputations sont meilleures lorsque la taille de la population de référence augmente. L’influence du degré d’apparentement entre population de référence et candidats ainsi que l’impact sur la précision des évaluations génomiques restent à approfondir.