Publié le 1 janv. 2010

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L'essentiel

Au moment du sevrage, les lapins subissent plusieurs modifications de leur environnement dont la séparation avec la mère et la modification des conditions d'ambiance. Ainsi, généralement, les animaux subissent à cette période un stress thermique, lié aux modifications de charge animale dans les salles d'élevage, les lapines représentant plus du tiers de la charge animale. Compte tenu de l'effet connu des températures sur l'ingéré alimentaire, ces variations pourraient être à l'origine de variation des ingérés du jeune lapin et, par conséquent, favoriser le développement de troubles alimentaires. La maîtrise de l'ingéré alimentaire apparaît dans de nombreuses situations expérimentales et d'élevage comme une méthode efficace de prévention des troubles digestifs chez le lapin en engraissement. Dans la plupart des élevages se sont ainsi développées des stratégies quantitatives de maîtrise des ingérés reposant sur une distribution manuelle ou automatisée de l'aliment. Notre travail propose d’étudier, sur 2 séries expérimentales, l’effet des températures (21° C vs 16°C) et du niveau alimentaire (80 % vs ad libitum) en post sevrage, sur le statut sanitaire, les performances zootechniques, les critères d’abattage, mais également d’apporter des références sur les dépenses d’énergie et les coûts de production. La première partie de cette étude a été présentée dans le précédent numéro de TeMA, nous nous attacherons donc plus a analyser la partie se rapportant à la dépense énergétique et à l'observation des consignes pendant ces deux séries d'essai. L'augmentation de la température d'une salle d'engraissement de 5°C (de 16 à 21°C) a nécessité une dépense d'énergie 2 fois plus importante que le maintien de la température de la salle à 16°C. Mais les gains en termes de performances zootechniques dans une salle chauffée à 21°c par rapport à une salle à 16°C, permettent de compenser économiquement la surconsommation d’énergie en cas de forte pression sanitaire. D’autre part, l’étude des coûts de production a permis de mettre en avant que le propane est légèrement plus compétitif que l’électricité dans le contexte de notre étude. Néanmoins, le prix fluctuant des énergies est à surveiller, et une réduction de la consommation d’énergie par chauffage pourrait être envisagée par de nouvelles stratégies de programme de chauffage