Publié le 1 mars 2017

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L'essentiel

Les 10 premiers jours d’élevage constituent une phase déterminante pour le développement du système digestif et immunitaire des poulets de chair, et conditionne la réussite technico-économique du lot. Il s’agit d’une étape critique pour le développement des poussins et d’une période à risque pour l’usage des antibiotiques. Une étude conduite en 2015 et 2016 avait pour objectif d’identifier les conditions de démarrage des poussins pouvant influencer l’utilisation d’antibiotiques et la mortalité à 10 jours. 50 lots de poulets de chair standard ont été enquêtés en Bretagne. Deux visites par lot ont été réalisées : dans les 24 h après l’arrivée des poussins à l’élevage (V1) et à 3 jours (V2), permettant d’évaluer la qualité des poussins, de mesurer des paramètres d’ambiance et de recueillir des informations sur les conditions de démarrage. Sur les 10 premiers jours, le taux de mortalité moyen a été de 1,9 % (n=46 lots), et 47 % des lots (22/47 lots) ont reçu un traitement antibiotique. Une analyse multivariée des données a fait ressortir deux classes d’élevages opposées. La classe d’élevages présentant un taux de mortalité moyen à 10 jours plus élevé que celui de l’échantillon global (2,3 %), et recevant plus fréquemment un antibiotique avant 10 jours (58 % des lots de cette classe), est caractérisée par : la présence d’E. coli en portage sur les poussins en V1 et l’observation de poussins boiteux en V2 plus fréquentes, des concentrations en CO2 en V1 généralement plus élevées (> 3 000 ppm), des élevages souvent plus éloignés du couvoir (> 200 km) et des bâtiments généralement lavés sans détergent. Cette étude permet de cibler des actions correctrices pour limiter l’usage des antibiotiques et la mortalité lors de la phase critique du démarrage des poussins.