Concentration en phytate des aliments poulets de chair européens comparée au reste du monde :

L’utilisation de la spectrométrie en proche infra-rouge (SPIR) pour mesurer et suivre la qualité des matières premières est déjà largement utilisée en alimentation animale. Généralement, les nutritionnistes utilisent les analyses via la SPIR pour ajuster les valeurs basiques des ingrédients pour la formulation de l’aliment et pour vérifier le niveau des nutriments obtenu dans l’aliment final. Le phytate est un des composants nutritionnels les moins communs pouvant être prédit par la SPIR dans les matières premières et les aliments finaux. Connaître les niveaux de phosphore phytique dans les aliments permet aux nutritionnistes de vérifier si le niveau attendu de phosphore libéré par une phytase est réaliste notamment dans le cas d’utilisation de dose plus élevée avec les phytases de nouvelle génération. Dans cette étude, la concentration en phytate d’aliments complets pour poulets de chair provenant d’Europe et du reste du monde a été comparée sur un total de plus de 10000 échantillons collectés entre 2010 et 2016, en utilisant une calibration SPIR applicable pour tous les échantillons. La teneur en phytate pour les échantillons provenant d’Europe est plus importante que celles récoltées dans le reste du monde (p < 0.001). Ceci pourrait être expliqué par une utilisation plus importante de protéines d’origine végétale au lieu de protéines animales et par le choix de l’utilisation des céréales comme source majeure de protéine. Par exemple, le blé contient plus de phytate que le maïs (0,23% vs 0,19%) et le tourteau de colza plus que le tourteau de soja (0,69% vs 0,39%). La présence de hauts niveaux de phytate dans les aliments européens signifie aussi plus d’opportunité pour rendre le phosphate des phytates disponible par l’utilisation de doses plus élevées de phytases efficaces. La compréhension de la variabilité du niveau de phytate à la fois dans les matières premières et les aliments finaux permettra aux nutritionnistes d’en tirer profit sans prendre de risque en termes de performances de croissance, bien-être et autre problèmes liés à une déficience en P.