Comparaison de quelques substituts aux additifs antibiotiques chez le dindon

A la demande de l'interprofession de la dinde (CIDEF), les performances zootechniques et la résistance à la colonisation par Salmonella (S. Typhimurium résistante à la rifampicine), de lots de dindons supplémentés avec différents additifs alimentaires (antibiotique, mannan-oligosaccharides, huiles essentielles, acides organiques) ou administrés par une flore de barrière ont été étudiées. Au cours des 2 essais successifs, chaque traitement était constitué de 6 parquets de 35 sujets chacun. Les épreuves salmonelles se sont déroulées à 7 et 28 jours sur 18 sujets de chaque traitement, prélevés dans le bâtiment d'élevage et sur des dindonneaux élevés en isolateurs. L'effet zootechnique des différents produits s'est traduit par une amélioration significative de la vitesse de croissance de 1 à 4 semaines, en lien avec une plus forte consommation alimentaire pour l'avilamycine et le Bio-Mos (essai 1) et l'Acid Lac dry (essai 2). Cependant à l'abattage, les poids des dindons sont très proches du lot témoin ainsi que les rendements. Les résultats des épreuves salmonelles montrent une réduction significative par rapport au témoin de la colonisation par salmonellles du lot ayant reçu la flore de barrière Broilact (de 5 log) chez les sujets élevés en isolateurs. Par contre, il n'est pas observé d'effets des produits chez les animaux préalablement élevés pendant 6 et 28 jours en bâtiment. Ceci souligne le rôle essentiel du microbisme ambiant dans l'acquisition et la composition de la flore digestive des dindonneaux.