Publié le 1 mars 2015

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L'essentiel

En mai 2013, huit cas de psittacose due à Chlamydia (C.) psittaci ont été identifiés parmi 15 femmes impliquées dans l'éviscération de poulets dans une ferme avicole. Le diagnostic d’une infection à C. psittaci a été confirmé par des analyses sérologiques ainsi que par PCR à partir d'échantillons respiratoires. Tous les lots de poulets (n=3) et de canards (n=4) présents sur l’exploitation ont été analysés pour déterminer leur rôle potentiel dans la contamination de ces personnes. Des écouvillons cloacaux ont été réalisés sur 15 animaux appartenant à chacun des lots. Après une étape d’extraction, les ADN ont été analysés à l’aide d’une PCR ciblant l’ensemble des Chlamydiaceae. L’identité des espèces impliquées a ensuite été déterminée à l’aide de PCR spécifiques d’espèces. Tandis que C. psittaci, l'agent classique de la chlamydiose aviaire, a majoritairement été détectée dans tous les lots de canards (22/36, 61%), C. gallinacea, une nouvelle espèce récemment décrite, a principalement été mise en évidence dans les lots de poulets (18/22, 81%). De manière inhabituelle, le lot de poulets manipulé par ces femmes hébergeait également l’espèce C. psittaci. Le séquençage du gène ompA a révélé que les échantillons humains et animaux (canards et poulets) correspondaient au même génotype E/B de C. psittaci, génotype communément répandu dans les élevages de canards. Des rotations répétées entre les lots de canards et de poulets dans les mêmes bâtiments d'élevage pourraient être la cause de la présence atypique de C. psittaci chez ces poulets