Publié le 9 mars 2022
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Etude présentée aux 14èmes JRA-JRFG
L'essentiel
Le virus de la maladie de Gumboro ou bursite infectieuse, distribué mondialement, provoque une maladie immunosuppressive chez les jeunes poulets et poulettes. Des souches réassortantes de virus de la bursite infectieuse (IBDV / maladie de Gumboro) ont été détectées en Europe depuis 2017. Mato et al. ont décrit un nouveau type de virus réassortant en 2020. Il est caractérisé par une VP2 vvIBDV (very virulent IBDV, genogroupe 3) et une VP1 classique. Les infections provoquées par ces réassortants ont été décrites par Mato comme subcliniques sur le terrain (en l’absence d’agent compliquant) et testées en conditions standardisées sur des oiseaux SPF (ni mortalité ni signes cliniques n’ont été observés). La pathogénicité de ces souches en conditions terrain n’est pas encore parfaitement connue. Cette étude a été conduite en France entre le premier et le troisième trimestre 2021. Dans un premier temps, ont été recrutés des lots de poulets qui présentaient des résultats technico-économiques dégradés, puis nous avons élargi l’étude à des lots pris au hasard, afin d’évaluer la prévalence de ces réassortants sur un périmètre plus large. Les souches détectées en France dans le cadre de cette étude présentent un fort taux d’homologie de la VP2 avec la souche réassortante MN786768 (souche Mato). Ces virus ont été détectés par PCR et séquençage. Cette enquête a permis de détecter la présence de ces nouveaux virus réassortants dans plusieurs régions du territoire français. La cartographie de ces isolats est présentée ici. Ces souches circulent peut-être depuis longtemps sur le territoire français mais les méthodes d’analyses utilisées sur le terrain ne permettaient pas toujours de les identifier. En effet, elles ne sont pas détectables par toutes les méthodes PCR classiquement utilisées dans les laboratoires d’analyses. Nous supposons que la prévalence de ces virus réassortants est plus importante que celle présentée dans cette publication. La présence de ce type de virus doit être prise en considération par l’accompagnement vétérinaire et technique des élevages en vue d’adapter les protocoles de biosécurité et de prophylaxie vaccinale.