Publié le 1 mars 2017

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L'essentiel

Chez le poulet, le pH ultime (pHu) de la viande est en grande partie déterminé par la teneur en glycogène du muscle à l'abattage. Une sélection divergente sur le pHu du filet a permis la création des lignées pHu+ et pHu-, qui représentent un modèle unique pour étudier le contrôle génétique et physiologique des réserves énergétiques et de la qualité de la viande. Plusieurs caractéristiques ont été mesurées dans les deux lignées à l’éclosion puis à 5 jours d’âge: le poids vif, les rendements en muscles, le glycogène musculaire et hépatique et plusieurs paramètres plasmatiques. A l’éclosion, les lignées pHu+ et pHu- présentent des poids vifs et des rendements musculaires équivalents. Toutefois, la lignée pHu- présente une glycémie supérieure à celle de la lignée pHu+, différence qui va persister jusqu'à l'âge d’abattage. Par ailleurs, les cultures primaires des myoblastes issues des deux lignées révèlent des différences de réponse à l'insuline. Après 5 jours, les lignées pHu+ et pHu- sont déjà divergentes en terme de glycogène (et de pHu) et de rendement en muscle, pour un poids vif similaire. Les différences entre lignées observées à l'éclosion et à 5 jours ont pu être associées à des régulations au niveau des voies de signalisation impliquées dans la synthèse protéique et le turn-over du glycogène musculaire. En conclusion, les poussins pHu+ et pHu- présentent dès l’éclosion des capacités de réponses différentes aux nutriments et aux hormones cohérentes avec le fait qu’après seulement 5 jours d’alimentation, des différences significatives de rendement et de teneur en glycogène musculaire existent entre les deux lignées.