Publié le 1 mars 2017
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Les faibles effectifs observés chez les races traditionnelles, locales et/ou anciennes posent la question de leur conservation in- ou ex-situ. La caractérisation de leur diversité génétique est un des déterminants essentiels de leur maintien et les analyses moléculaires s’avèrent être l’outil idéal pour cela. 22 races locales de poules ont donc été génotypées à raison de 60 individus par population en moyenne avec une puce à ADN haute densité (57K). 4 lignées commerciales témoin ont également été intégrées, soit un total de 26 populations et 1516 individus. La diversité intra-race est bonne, avec un niveau de consanguinité correct mais variable entre races (F moyen compris entre 3 et 28%), le niveau de consanguinité d’une race étant logiquement lié avec ses effectifs. Il existe également une grande diversité entre races (Fst=0.25), qui se différencient bien les unes des autres. De plus, les relations observées entre races sont cohérentes avec leurs histoires. La structuration génétique s’explique ensuite principalement par la conduite des élevages. L’usage des races (pondeuses, de chair, commerciales) affecte aussi leur structure génétique. Finalement, ces analyses, combinées à la description morphologique des races, pourraient permettre de détecter des zones du génome d’intérêt pour la sélection. En conclusion, les races locales françaises de poules présentent une grande diversité génétique, avec des spécificités, permettant de les distinguer très clairement les unes des autres. De plus leur gestion semble bien menée par les éleveurs et centres de sélection avec le maintien d’une diversité intra et inter-population relativement importante.