Publié le 1 mars 2015
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Le recensement agricole constitue un rendez-vous majeur pour l’analyse de la dynamique des filières agricoles françaises et européennes. Le recensement 2010 a permis une analyse des filières avicoles, dix ans après le recensement de 2000. Les analyses statistiques habituelles ont été complétées par une approche typologique. Les analyses statistiques classiques montrent que les différentes filières chair et ponte ont connu un recul du nombre d’exploitations en 10 ans, mais moins important que le recul du nombre d’exploitations agricoles françaises dans leur ensemble. Les capacités (ou effectifs d’animaux) ont stagné ou diminué mais dans une moindre mesure. Cette évolution illustre la concentration qui s’est opérée durant la décennie, et qui a été minimisée dans les statistiques par le développement des productions alternatives. Mais le rythme de cette concentration, hors productions alternatives, a sans doute été très inférieur au rythme d’agrandissement des élevages de nos voisins européens. La typologie des exploitations avicoles a révélé que les structures spécialisées représentent un peu plus de la moitié des élevages avicoles. L’autre moitié est composée de systèmes mixtes (combinant aviculture et un ou plusieurs autres ateliers en proportion variable), dominés par la polyculture-élevage (un quart des exploitations avicoles totales). Les autres systèmes sont plus secondaires (poly-élevage, grandes cultures) et ont connu une diminution plus prononcée que les exploitations des types « spécialisés » et « polyculture-élevage ».