Publié le 1 janv. 2015
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Dans un contexte de réduction des consommations en eau et en énergie et d’évolution des modes d’élevage (logement individuel/collectif), l’acquisition de connaissances précises pour le dimensionnement des dispositifs de régulation de l’ambiance dans les bâtiments de gavage paraît incontournable. Celles-ci devront être intégrées par les concepteurs de matériel. Ces connaissances peuvent également conduire à des outils de diagnostic d’ambiance facilitant le conseil des techniciens d’élevage vers les éleveurs. Cependant, avant cela il apparaît essentiel d’être en mesure d'apprécier la façon dont les producteurs gèrent l'ambiance à l'intérieur de leurs salles de gavage. C’est pourquoi, en 2011, un état des lieux des équipements de régulation d'ambiance (systèmes de renouvellement d’air, de brassage et de refroidissement évaporatif) dans les salles de gavage et des modalités de réglage a été réalisé en partenariat avec les organisations de production, au travers d'une enquête par questionnaire. Il en ressort, alors que le logement individuel était encore le plus répandu au moment de l’enquête (83,5 % de l’échantillon), que les installations de gavage sont équipées majoritairement de gaines de ventilation (55 %), avec un débit de brassage moyen installé de66m3/h/place, alors qu’avec l’utilisation de ventilateurs en cascade, le débit de brassage moyen installé est de 146 m3/h/place). Par ailleurs, avec une capacité de renouvellement d’air de 123 m3/h en moyenne, 72 % utilisent un système de refroidissement par Pad seul et 15 % le complètent par une brumisation. Malgré une assez faible diversité des systèmes en place, il ressort de cette étude une importante hétérogénéité dans les modes de gestion de l’ambiance, tant sur les consignes que sur les plages de températures. Cette diversité de pratiques ne semble pas affecter les performances techniques, le savoir-faire des gaveurs jouant un rôle important dans la réponse au besoin de confort thermique des animaux. Néanmoins, l’acquisition de connaissances approfondies sur les productions de chaleur des canards pourrait permettre d’affiner les recommandations, de réduire les consommations d’énergie et d’améliorer encore le confort des animaux.