Publié le 1 mars 2017
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La résistance aux céphalosporines de troisième génération (C3G) est un problème de santé publique et vétérinaire. Cette résistance est le plus souvent liée à la présence de plasmides conjugatifs porteurs de gènes codant pour la production de bêta-lactamases à large spectre. Pour mieux comprendre l’épidémiologie de cette résistance, nous avons caractérisé par séquençage une collection d’une trentaine de plasmides préparés à partir de souches de E. coli, pathogènes ou non pathogènes, isolées de poulets de chair de différents types de production. Les données de séquençage permettent de décrire les caractéristiques des plasmides : il s’agit le plus souvent de plasmides de grande taille (supérieure à 100 kpb), contenant les gènes de résistance aux céphalosporines blaCTX-M-1 ou blaCMY-2, à la tétracycline (tetA) et aux sulfamides (sul2), ainsi que parfois les gènes blaTEM-1b (résistance aux pénicillines A), dfrA1 ou dfrA17 (résistance au triméthoprime) ou aadA5 (résistance aux aminosides). Ils appartiennent majoritairement au réplicon de type IncI1 et au pMLST3 ou plus rarement aux réplicons Inc B/O/K/Z ou IncF. Globalement les séquences des plasmides sont proches de celles de plasmides isolées dans d’autres productions animales ou d’autres pays.