Publié le 1 mars 2015

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L'essentiel

Cette étude a pour objectif d’évaluer l’effet de différentes présentations de litière à base de paille sur l’apparition et la sévérité des dermatites de contact chez le poulet de chair. Les différentes formes de litières : la paille broyée, la paille coupée à 2,2 cm, la paille coupée à 5 cm et la menue paille ont été comparées aux copeaux (témoin positif ; avec un rechargement hebdomadaire), et à la paille entière (témoin négatif). Huit répétitions de 42 poussins mâles de souche ROSS PM3 ont été réalisées par traitement (48 parquets de 2,8 m² au total). L’essai a été réalisé sur une période complète de production de 36 jours. Les caractéristiques physiques et chimiques des litières ont été mesurées à J0 (taille des brins, capacité d’absorption en eau, abrasivité, masse volumique, et épaisseur des litières), au cours de la production (notation de l’état des litières), et à J36 (notation de l’état des litières, azote total, matière sèche, ammoniaque, matière organique et pH). Un suivi des performances zootechniques (poids vif, consommation d’aliment, indice de consommation, mortalité) et des critères de bien-être animal (comportement, pododermatites et autres lésions cutanées) a été réalisé. Les copeaux et la menue paille ont eu les plus faibles capacités d’absorption en eau, les plus petites tailles de brins, une moindre abrasivité et une plus forte masse volumique. A J21, la menue paille était la litière la plus propre et sèche, se rapprochant du témoin positif, le copeau. Malgré des différences significatives de caractéristiques physiques, les différentes présentations de litière ont eu peu d’influence sur les performances zootechniques et les critères de bien-être animal mesurés. Concernant les lésions observées à J36, la menue paille semble être la modalité qui permet de limiter l’apparition des pododermatites, bien que les dermatites de tarses soient un peu plus fréquentes. Ce résultat mérite d’être confirmé et une analyse économique et environnementale plus fine devrait être conduite pour valider l’intérêt de promouvoir l’utilisation de ce matériau en tant que litière dans les élevages commerciaux.