Publié le 9 mars 2022
Etude présentée aux 14èmes JRA-JRFG

L'essentiel

L’utilisation des produits biocides désinfectants permet de garantir la sécurité sanitaire des produits alimentaires avicoles et de préserver la santé animale via le maintien de la biosécurité au sein des couvoirs et des élevages. Ces biocides peuvent présenter, selon leur usage, des risques en particulier pour la santé des utilisateurs (toxicité cutanée, respiratoire). Pour limiter l’exposition de ces travailleurs, des méthodes complémentaires sont envisagées afin de faire évoluer les pratiques vers une utilisation moindre et optimisée des biocides désinfectants. Le projet aDAPt évalue l’une de ces méthodes basées sur les flores de barrière (Bacillus sp. et flores lactiques). Celles-ci sont mises en place après l’opération de nettoyage et désinfection pour prévenir le développement d’un biofilm de Salmonella Typhimurium, choisi ici comme modèle de pathogène de la filière avicole. L’effet de la rémanence de l’activité bactéricide de formulations biocides commerciales, a été évaluée sur l’implantation des flores de barrière sur des coupons en polyéthylène. Pour 4 des 5 formulations biocides testées, aucun effet rémanent n’est observé après un temps d’attente de 18 h entre l’étape de désinfection et l’application des flores de barrière. Puis, pour évaluer la capacité de flores de barrière à limiter l’implantation de S. Typhimurium, celles-ci ont été cultivées sur des coupons en polyéthylène pendant 24 h dans différentes conditions, puis S. Typhimurium a été ajouté pendant 24 à 48 h avant d’être quantifié. L’inhibition de Salmonella est effective mais dépend fortement de la concentration des flores de barrière réellement implantées. La vitesse d’inhibition semble dépendre de la formulation des flores. Ces résultats permettent d’apporter des informations utiles sur les facteurs impactant l’efficacité des flores de barrière et sur leurs modalités d’utilisation.