Publié le 1 mars 2019
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Etude présentée aux 13èmes JRA-JRFG
L'essentiel
Ornithobacterium rhinotracheale participe aux syndromes respiratoires et locomoteurs nécessitant l’usage d’antibiotiques dans l’espèce dinde, or il n’existe aucun vaccin commercial utilisable aujourd’hui dans cette espèce. L’étude présentée vise à déterminer si l’utilisation d’un autovaccin à Ornithobacterium rhinotracheale permet d’améliorer les performances technico-économiques des lots de dindes et contribue à réduire le recours aux antibiotiques à visée respiratoire. L’échantillon d’étude est constitué de 50 lots de dinde mis en place entre 2013 et 2017 dont 27 lots vaccinés avec un autovaccin contenant a minima une souche d’Ornithobacterium rhinotracheale et 23 lots non autovaccinés. Les critères analysés sont les résultats technico-économiques et le coût des traitements antibiotiques par m² en séparant les antibiotiques à visée respiratoire des autres familles.
Les résultats des critères technico-économiques entre les lots vaccinés et non vaccinés ne sont pas statistiquement différents mais une tendance à l’amélioration des poids moyens à l’abattoir et des GMQ sur les mâles est observée sur les lots autovaccinés, ainsi les marges poussin aliment par m² paraissent supérieures.
Le coût antibiotique par m² et le coût antibiotique à visée respiratoire par m² sont statistiquement différents entre les deux groupes avec un gain moyen de 1,90€/m² en coût antibiotique total sur les lots autovaccinés.
Dans cette étude, le gain sur le coût de l’antibiothérapie ainsi que le gain sur les poids et les retraits ont permis de compenser le coût de l’autovaccin et de la main d’œuvre pour le chantier de vaccination avec un gain moyen de 0,28€/m² sur les lots analysés. L’utilisation d’autovaccins à Ornithobacterium rhinotracheale s’inscrit pleinement dans la démarche de réduction des antibiotiques.