Publié le 21 mars 2024

Téléchargements

Télécharger l'article
Etude présentée aux 15èmes JRA-JRFG 2024

L'essentiel

Le poulet de chair est très sensible aux fluctuations de la température ambiante qui a connue ces dernières années une élévation considérable, due au réchauffement climatique, entrainant ainsi des répercussions néfastes sur sa productivité. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’efficacité de l’association de l’acclimatation thermique précoce et la supplémentation alimentaire en vitamine C pour améliorer la croissance, le rendement de carcasse et certaines réponses physiologiques du poulet chair, exposé aux contraintes des variations des températures estivales. Au total, 1 100 poussins d'un jour ont été répartis en 4 groupes : "T" (poussins non acclimatés et non supplémenté) ; "AT" (poussins acclimaté et non supplémenté) ; "VC" (poussins non acclimatés et supplémentés) et "AVC" (poussins acclimatés et supplémentés). Tous les animaux étaient élevés sous les mêmes conditions ambiantes et soumis à un stress thermique aigu (Ta de 35ºC pendant 6 heures) en fin d’élevage (j50). En conditions de stress thermique chronique, l’acclimatation précoce, seule ou associée à la supplémentation alimentaire en vitamine C, n’a pas eu d’effet significatif sur les performances de croissance, la survie ou les caractéristiques de la carcasse des poulets, mise à part une réduction significative de la proportion du gras abdominal (-29%, p<0,01). Par ailleurs, aucun effet de l’acclimatation précoce, avec ou sans supplémentation alimentaire en vitamine C, n’a été enregistré sur le poids des organes lymphoïdes ou les paramètres hématologiques. Toutefois, en condition de stress thermique aigu, l’acclimatation seule a significativement réduit la mortalité. En conclusion, l’association de ces deux solutions n’a pas eu l’effet positif escompté sur la croissance des poulets élevés en saison estivale mais a tendance à améliorer le taux de survie des poulets lors du coup de chaleur.