Publié le 5 juil. 2022

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Etude présentée aux 7èmes Jrfp

L'essentiel

L’aquaponie peut se définir comme un couplage entre l’aquaculture et la culture végétale hors-sol (hydroponie) avec recirculation de l’eau. Les rejets dissous issus de l’aquaculture sont des sources de nutriments rendus assimilables via les racines des végétaux immergées dans l’eau, notamment grâce à une étape préalable de dégradation microbienne des composés ammoniacaux en nitrates par des bactéries nitrifiantes et d’élimination des matières particulaires par une filtration mécanique adéquate. Au fur et à mesure de leur développement les projets en aquaponie rencontrent de nombreux questionnements liées au cadre réglementaire de cette activité nouvelle. En effet, les porteurs de projets doivent faire face à des corpus réglementaires contraignants, issus des deux univers que sont la pisciculture et le maraichage/horticulture... et parfois dans un cadre « urbain ». L’aquaponie est apparue par l’intermédiaire de l'idéologie de la production alimentaire durable, et non par la demande du marché : les investissements en capitaux sont généralement importants pour concevoir ces systèmes, et l'investissement en temps, à travers le processus d'apprentissage (souvent spécifique à chaque système) est également à prendre en compte. Dans l’état actuel des données disponibles, la rentabilité d’un système aquaponique reste questionnée ; le dimensionnement et les choix techniques qui permettraient de l’atteindre reste encore difficile à appréhender. Pour autant de nombreux projets sont en cours de conception ou de mise en place en France, et une dizaine de sites sont déjà actifs, depuis quelques années pour les pionniers. Une démarche d’enquête sur le développement de l’aquaponie commerciale en France a été mené fin 2021 et début 2022 dans le cadre du programme « Aquaponie* », auprès de tous ces acteurs via un questionnaire en ligne. Ce travail a permis notamment de recueillir des données sur le profil sociologique des porteurs de projets, sur les problématiques rencontrées, sur les modèles techniques en place et sur les prémices de l’efficience économique de ces sites, auprès de 26 répondants.