Publié le 1 mars 2017
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Le métabolisme énergétique (en lien avec la croissance, la masse du tissu adipeux,...) est un modulateur important de la fertilité. Afin d'améliorer les performances de fertilité, nous avons évalué la faisabilité d’analyser la composition en tissu adipeux de 3 espèces avicoles d’importance autour de la période de stimulation lumineuse : la poule, la dinde et la pintade en utilisant des outils non invasifs tels que l'imagerie médicale (tomodensitométrie, CTScan) qui permettent de localiser le tissu. Chez ces 3 espèces, la composition en tissu adipeux varie entre 10 et 15 % en fonction de l’âge. Plus particulièrement, nous avons réalisé une cinétique d'engraissement chez la poule afin de la mettre en lien avec l’alimentation, la croissance, et la qualité des œufs. Pour cela, des poules de type chair (génétique Cobb) ont été nourries selon 2 régimes (ad libitum; régime restreint) de 3 semaines à 35 semaines d'âge. Sur cette période, des analyses ont été effectuées avec un scanner biomédical (Siemens Comme Définition; 100K Volta et 120 mA / s). 500 images ont été prises tous les 0,6 mm. Un traitement de l'image par seuillage a été utilisé pour quantifier le tissu adipeux. Nous avons calculé une corrélation r² de 0,94 entre le poids du tissu adipeux abdominal mesuré et le poids du tissu adipeux déterminé dans tout l’organisme in vivo par tomodensitométrie. La corrélation entre le poids corporel des poules et le volume de tissu adipeux déterminé in vivo est de r²=0,82. La localisation et le développement du tissu adipeux a révélé des différences significatives dès l’âge de 6 semaines entre les lots ad libitum et restreint. Dans le groupe ad libitum, l'augmentation de volume du tissu adipeux est également associée à une concentration élevée en triglycérides plasmatiques et un début de la période de ponte plus précoce. Des mesures préliminaires de masse musculaire, de volume osseux et du foie ont été réalisées, et permettent d’ouvrir sur l’acquisition de nouvelles données qui pourraient être extrapolées avec les paramètres de fertilité ou de l’alimentation utilisée. En conclusion, ce travail montre l’importance du CTscan pour suivre l'évolution de la composition corporelle de façon non invasive, et de l’associer aux paramètres de croissance. Des expériences similaires sont en cours chez la dinde et la pintade.