Publié le 21 mars 2024
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Etude présentée aux 15èmes JRA-JRFG 2024
L'essentiel
Le virus de la maladie de Marek (MDV) est très résistant dans le milieu extérieur et largement répandu dans les élevages de volailles. En routine, le diagnostic de la maladie de Marek se base sur les lésions macroscopiques et microscopiques mais leur description ne constitue pas un diagnostic de certitude. La qPCR pourrait étayer le diagnostic en cas de suspicion mais aussi permettre d’apprécier la présence du virus dans les élevages français. En effet, le virus a déjà été détecté avec succès par PCR à partir de prélèvements de poussières. Cette étude a pour objectif de rechercher les apports de différentes méthodes de prélèvement en explorant la charge virale dans les bâtiments voire en caractérisant le génome des virus détectés. 13 bâtiments de poulets de souche à croissance lente, ont été répartis en 3 groupes : groupe 1 = cas clinique en cours, groupe 2 = lot asymptomatique dans un même élevage qu’un cas clinique en cours, groupe 3 = lot asymptomatique. 3 méthodes de prélèvement d’environnement ont été comparées : aérobiocollecteur, chiffonnette et recueil poussière dans un sac. Une qPCR détectant Gallid alphaherpesvirus 2 (GaHV-2) a été réalisée sur tous les prélèvements. Le virus a été détecté dans tous les bâtiments. Pour les prélèvements par chiffonnette et sac, la charge virale était plus haute dans les bâtiments du groupe 1 que dans ceux du groupe 2, elle-même plus haute que dans ceux du groupe 3. Avec l’aérobiocollecteur, la charge virale était équivalente dans les deux premiers groupes mais était plus faible dans le troisième. La forte charge virale détectée dans les bâtiments du premier groupe a permis de séquencer le gène Meq des 6 virus provenant des cas cliniques. Quatre étaient identiques, provenant d’élevages avec des liens épidémiologiques avérés. Une interruption du motif PPPP a été détectée en position 216-219 dans tous les cas, constituant un marqueur potentiel de virulence. De plus, ces 6 virus sont génétiquement proches des GaHV-2 eurasiatiques. En conclusion, dans nos conditions d’étude, le prélèvement par chiffonnette et sac semblent mieux corrélés au statut clinique mais la chiffonnette s’avère le moyen le plus pratique. Cette étude a aussi mis en lumière la large présence de ce virus dans nos élevages et a permis de décrire les caractéristiques génétiques des virus mis en cause dans les 6 cas cliniques inclus.